Jeudi 8 septembre, trajet la Membrolle-Aubigny :
8 heures sonnent quand les cinq candidats au trajet enfourchent leurs bicyclettes. Les 25 premiers km sont un peu vallonnés mais une fois la vallée de la Loire atteinte, un vent soutenu pousse la petite équipe vers Chaumont sur Loire, lieu du premier arrêt.

Après s’être offert une belle part de flan, nos cyclos quittent la cité royale et se dirigent vers l’aire de loisirs de Mur de Sologne pour la pause déjeuner, où ils retrouvent les accompagnateurs et l’équipe d’assistance ravitaillement.

A l’issue d’un pique-nique bien fourni soigneusement préparé par Monique, ils reprennent la route pour la prochaine étape les conduisant à Nouan le Fuzelier, ancienne commune de résidence de Françoise et Didier. Photo souvenir, puis quelques mots sur la vie locale, et en avant pour le dernier tronçon. Le paysage change car après la Sologne maraichère nous traversons la Sologne forestière et ses grands territoires de chasse.

175 km au compteur, le clocher d’Aubigny se profile à l’horizon. Dans la rue principale de la cité des Stuarts nous sommes hélés par notre équipe d’accompagnateurs attablée à la terrasse d’un café. Nous ne pouvons faire autrement que de les y rejoindre et siroter une boisson fraîche bien méritée.

Vendredi 9 septembre, visite en Sancerrois :
Dès 8h30 tout le monde est prêt pour le départ.

Il faut préciser que notre hébergement se passe dans des conditions particulières car en tout et pour tout, dans cet établissement qui peut accueillir une centaine de personnes, il n’y a que les 13 ACM... et que de 21 h à 18h30 le lendemain il n’y a aucun personnel ni responsable.
C’est Jean-Marie qui ferme la boutique avant que l'on prenne la route.
Nous partons tous ensemble, et au bout d’une trentaine de km, nous nous séparons en deux groupes pour rallier Sancerre.

Les accros du dénivelé se sont fait plaisir à escalader les collines les plus pentues, parmi lesquelles Amigny et Chavignol avec des passages à 12%, puis la montée jusqu’à l’esplanade des remparts, lieu de rendez-vous à Sancerre pour la pause déjeuner.

Une fois encore, le ravito préparé par Monique nous permet de bien recharger les batteries. Il faut prendre des forces, le retour s’annonce difficile avec vent défavorable et dénivelé important.

Pour le retour nous décidons de tous emprunter le petit parcours mais la sortie de Sancerre est laborieuse car les GPS ne sont pas d’accord.
Finalement nous nous retrouvons un peu perdus sur le grand parcours et c’est grâce à de sympathiques vignerons que nous retrouvons notre chemin.
Après une succession de bonnes bosses face au vent, nous atteignons le village d’Henrichemont, fondé en 1609 par le duc de Sully, et faisons une petite halte sur la place.

Les 25 derniers km sont moins vallonnés et le vent devenant plus favorable, nous entrons dans Aubigny les mains sur les freins. Nous profitons d’un franc soleil pour faire quelques photos devant le château et ses abords.
Un coup d’oeil sur le compteur nous indique 130 km et 1750m de dénivelé, pas mal.

Samedi 10 septembre, en longeant la Loire de Briare à Gien :
Aujourd’hui c’est plus cool. Encore un peu de vent mais moins de bosses.

Arrivés à Briare, nous traversons la Loire en empruntant le chemin de halage du superbe pont canal. Nous nous y attardons longuement pour savourer ce superbe ouvrage dans son écrin ligérien.

Photo du groupe avec Gien en toile de fond, mais sans les échappés qui ont décidé de se faire la pancarte...

Très en avance pour rejoindre le restaurant, nous décidons de faire un tour en centre ville pour passer le temps. Une sévère grimpette se présente à nous pour accéder au panorama. La vue est très belle depuis l'esplanade du château, lieu bombardé en juin 40.

Dimanche 11 septembre, incursion en Sologne :
Après le Sancerrois et les bords de Loire, nous terminons notre séjour en douceur par une balade solognote. La première localité traversée est Argent sur Sauldre, terminus de l’ancienne voie ferrée "le Blanc-Argent" plus connue sous le nom de BA et également patrie des cycles Duret.
Notre premier arrêt se situe sur la digue de l’étang du puits, réserve d’eau créée pour alimenter un canal reliant Gien à Blois, canal qui n’a jamais été terminé. Là, un invité nous rejoint, c'est Jean-Claude un ami de Michel Taluau. Il possède un pied à terre à Sainte Montaine tout près d’ici et connait très bien le secteur.

50 m de de dénivelé pour 35 km parcourus, et nous arrivons au très typique village solognot de Brinon sur Sauldre avec son église à caquetoir et ses nombreuses maisons en briques. Bien sûr, une photo de groupe s’impose. C’est jour de marché et Martine ne peut résister à l’envie de rendre visite à l’apiculteur local.

A proximité de Pierrefitte sur Sauldre, nous passons à côté d’un immense et luxueux complexe "d’hôtellerie de plein air" planté là en pleine nature et très prisé de la clientèle hollandaise. Nous traversons ensuite Pierrefitte sur Sauldre qui avant nous, avait reçu la visite de Jeanne d’Arc en mai 1429 lors d’une randonnée vers Orléans. C’est une succession de longues lignes droites plutôt plates qui nous conduisent à Sainte Montaine, lieu de résidence de notre guide. Avant de nous quitter celui-ci nous invite à le suivre jusqu’à la fontaine miraculeuse située à la sortie du village. Nous y remplissons nos bidons dans le secret espoir que cette eau aux propriétés exceptionnelles renforcera notre coup de pédale pour de longues années encore.

Le déjeuner au CRJS ponctué des nombreuses anecdotes vécues durant ces 4 jours met fin à notre séjour en Berry.